Photo :Jin Chen qui fait des heures sups pour gagner plus!
La semaine dernière avait lieu les championnats du monde de badminton, organisé pour la première fois en France au stade de Coubertin à Paris.
Encore une fois notre président faisait partie des 320 bénévoles qui ont permis la réussite de cette prestigieuse compétition WBF. Fort de l’expérience de l’organisation des trois Superséries c’est en effet une équipe bien rodée qui a très bien géré toutes les contraintes de la gestion des quelques 332 participants venant de 52 pays. Des réceptions, aéroports, gares ferroviaires, hôtels aux déplacements au stade, aux terrains d’entrainements situés à Roland Garros au planning des entrainements, au plateau technique (terrain, publicité) gestion des spectateurs, billeterie, restauration……C’est une véritable fourmilière qui s’active pendant dix jours. Le rôle d’Alex comme d’habitude était officier de liaison de l’équipe hollandaise. Si les français ont rapidement disparu des tableaux (une seule victoire en double homme avec la paire Laurent Constantin et Sébastien Vincent qui battent une paire australienne 21/15,21/15 et Hongyan Pi qui atteint logiquement les quart de finale c’est une déroute pour les joueurs français. La fédération avait fait le choix de la jeunesse avec des joueurs comme Joris Grosjean ( 20 ans), Lucas Corvee, Audrey Fontaine, Marion Luttmann, Ronan Labar. Petit message à nos jeunes qui veulent s’investir dans le badminton tous les espoirs sont permis….Travail, Travail…..(avec l’accent russe !)
Quand à l’équipe protégée d’Alex elle a un peu mieux résisté à la vague jaune puisque leur joueur N°1 Dicky Palyama se débarrasse facilement de Brice Leverdez avant de perdre en quart de finale contre un japonais alors qu’il avait gagné 21/11 le premier set et menait tranquillement 19/15 dans le set suivant avant que les plombs sautent ! Leur joueuse N°1 Jie Yao s’incline de justesse en quart de finale contre la finaliste d’origine chinoise. Le double homme (Bosch-Ridder), le double dame (Jonathans-Dooremalen) et le mixte s’inclinent en huitieme de finale.
Ces championnats du monde ont permis de voir quelques matchs exotiques comme le joueur Nigérien Fagbemi contre Hidayat, le guatemalteque Cordon contre Lee Chang, le brésilien Paola contre Peter Gade, l’israelien qui disputait le mixte avec sa mère, le vétéran Fogarti (USA) 52 ans, le joueur espagnol au déplacement très peu académique, le fantasque Pablo Abian qui a fait douter la tête de série N°15.
Ces championnat du monde ont permis de voir la montée en puissance de nouvelles nations : le Japon, la Corée. Ces deux nations que l’on voyait généralement disparaître au premier tour s’invitent maintenant en quart de finale et en demi finale. Park (Corée) tombe l’invincible Lin Dan, (21/13,21/13), Yamada (Japon) tombe en quart de finale. Wang Yihan la joueuse N°1 mondiale se fait éliminer par une joueuse japonaise tête de série N°10 Eriko Hirose . Les doubles hommes et mixtes indiens avec V . Diju et la « princesse » Jwala Gutta (quelle classe !!!) accèdent aux quart de finale !
Une semaine sur un rythme endiablé c’est un peu fatiguant certes mais cotoyer des champions, assister à leur entrainements, discuter avec leur coach apportent à Alex une expérience, une motivation qu’il communiquera au sein du club !
Nos jeunes, surtout le groupe 2, savent à quoi s’en tenir. Les shadows et les routines vont être exigeants physiquement et techniquement.
J’ai demandé à Alex s’il avait un souvenir spécial de ce championnat du monde :
Voici sa réponse : « j’ai pu constaté qu’il y’avait du talent certes mais beaucoup de travail. J’ai en mémoire Jin Chen (tête de série N°4) qui sort victorieux de son quart de finale qui a duré quelques 45 minutes. Il retourne dans la foulée comme d’habitude au terrain d’échauffement pour sa séance de décrassage son entraineur personnel l’appelle et lui fait faire 10 minutes de shadows offensif. Jin Chen est sur les genoux, exténué, son entraineur décide alors de lui faire faire un multivolant 2×12 oû Jin doit attaquer tous les volants ou faire des amortis. Ce quart d’heure supplémentaire alors que les autres joueurs font des étirements était destiné à l’habituer à jouer en zone rouge de sa plus haute fréquence cardiaque. J’étais là et j’ai dit à mon copain il ne s’entraine pas pour faire simplement la demi finale et effectivement en demi finale contre Peter Gade qui fait un premier set magique qu’il remporte mais à très haute intensité physique (entre 15 et 20 frappes par point) Peter Gade explose dans les deux derniers sets. Durée du match 1h10. Dans la finale gagnée en deux sets contre Taufik Hidayat Jin Chen a maintenu un déplacement parfait durant tout le match… (Travail, Travail).