Peu d’européens présents en phases finales mais quand même pas des potiches…

En simple homme : le jeune Axelsen (18 ans champion du monde junior), atomise le chinois Zhengming Wang tête de série n°8, 21-7 au premier set, le chinois fait moins de fautes au second et gagne 21-13 et c’est là qu’on voit si Axelsen a l’étoffe d’un champion ou pas. Au lieu de paniquer, il garde son jeu de placement jusqu’à provoquer la faute de l’adversaire et gagne 21-15. Ok….on tiens là un bon, voire un très bon.
L’autre européen, un danois bien sûr, sera le vainqueur du duel fratricide entre Jan O Jorgensen-Peter Hoeg Gade. C’est le dernier tournoi de Pete, c’est le chou chou de Paris depuis des années, ancien n°1 mondial, le seul blanc qui a battu les asiatiques. Mais voilà Pete n’est pas en grande forme, n’a-t-il pas perdu au premier tour contre l’indien Pawar, chez lui ? Pete gagne bien 21-17 au premier, mais on voit que le bad boy jorgensen fait plus que résister, il connait bien son adversaire, a le smach sur le revers de Pete, il fait mal. D’ailleurs Pete perd le second 21-18. Dans le troisième set, Pete essai de faire bouger Jan, jusqu’à ce qu’il soit en bonne position de smacheR, mais fatigué, il force son geste et prend la bande ou sort de peu le smach et s’incline 21-15. Et on assiste à une scène surréaliste, puisque le vainqueur applaudi le vaincu, le public fait une ovation au perdant, lequel jette sa raquette dans le public….c’est fou non ? C’était le dernier match d’un grand champion, qui nous a souvent fait vibrer en faisant des matchs d’anthologie….salut champion. Quel européen pourra le remplacer, surement pas son vainqueur du jour jorgensen, peut être Vicktor Axelsen.
En simple dame, deux européennes également, la danoise (évidement)Tina Baun. La mante religieuse, grandes mandibules qui envoient de grandes mandales dans la gueule des petits insectes jaunes. Un déplacement un peu forcé, des gestes brusques mais il y a la longueur, et la force. Elle sera en demi finale. Non la surprise viens de l’allemande Juliane Schenk, qui épuise la chinoise Xin Liu, grâce à son déplacement très travaillé, très en puissance, un peu comme un déplacement chez les hommes, des pas en puissances, qui lui permettent, même si elle est un peu en retard au filet ou en coup en retard en fond de court de remettre les volants dans le court de l’adversaire. Jusqu’à ce que l’adversaire explose physiquement. Combien de fois Xin croyait avoir gagné l’échange en poussant Julianne en fond de cour et d’enchainer par un contre amorti spinné qui touche le filet, mais Julianne arrive en fente avant et lifte le volant sur la ligne du fond pour terminer sur un smach croisé précis le coup d’après. On a vu souvent la chinoise se retourner vers son coach en aveu d’impuissance, demander quoi faire…il cherche encore le coach. C’est sur qu’ une chinoise qui bougera le volant plus vite mettra Julianne vraiment en retard, mais il faudra qu’elle soit précise, rapide et endurante.

Les adieux de Hongyan Pi.